Qu’est-ce qu’un Stack Switch ?
Un stack switch est une solution réseau qui permet de connecter plusieurs commutateurs ensemble pour qu’ils fonctionnent comme une seule entité. Cette méthode permet de simplifier la gestion, d’améliorer la redondance et d’augmenter la flexibilité du réseau.
Contrairement à une simple connexion physique entre switches, le stacking permet une communication directe et rapide entre les switches empilés, réduisant ainsi la latence et augmentant la bande passante disponible pour l’ensemble du réseau.
Avantages d’un Stack Switch
- Évolutivité sans interruption : Vous pouvez ajouter ou retirer des switches dans un stack sans devoir redémarrer l’ensemble du réseau, ce qui permet de répondre rapidement aux besoins croissants de votre entreprise.
- Redondance accrue : Si un switch du stack tombe en panne, les autres switches continuent de fonctionner normalement, garantissant ainsi une continuité de service.
- Simplification de la gestion : Grâce à une interface de gestion unique, il est plus facile de configurer et de maintenir un réseau de grande envergure.
- Optimisation des performances : Le stacking permet une communication fluide et rapide entre les switches, ce qui réduit la latence et améliore les performances globales du réseau.
Pourquoi faire du stacking de switch ?
Cette technologie, autrefois réservée aux infrastructures haut de gamme, est désormais un élément essentiel pour toute entreprise cherchant à améliorer la résilience de son réseau tout en conservant une certaine simplicité administrative.
Le stacking permet d’obtenir une infrastructure réseau flexible, capable de s’adapter aux besoins en constante évolution, tout en minimisant les interruptions et en optimisant l’utilisation des ressources réseau.
Comment stacker des switches ?
Cette connexion en boucle optimise la bande passante et améliore la redondance du réseau. Une fois les switches physiquement connectés, la configuration peut être réalisée via l’interface de commande du switch maître.
C’est quoi un switch rackable ?
Les deux types de stacking : physique vs virtuel
L’empilement des commutateurs peut être réalisé de deux manières : physique ou virtuelle , chacune ayant ses propres avantages et limitations en fonction des besoins du réseau.
Le stack physique
Le stack physique repose sur une connexion matérielle dédiée entre les switchs. Il utilise généralement des câbles spécifiques (StackWise chez Cisco, Virtual Chassis chez Juniper) via des ports haute vitesse, comme 10 GbE, 40 GbE (QSFP), voire 100 GbE selon les modèles.

Avantages :
✔ Haute performance : Bande passante dédiée et optimisée pour une communication rapide et sans congestion.
✔ Faible latence : La connexion directe entre les switchs réduit le temps de transit des paquets.
✔ Haute disponibilité : Un switch peut tomber sans impacter l’ensemble du stack.
✔ Gestion centralisée : Un seul point de gestion pour plusieurs équipements.
Inconvénients :
❌ Nombre de switchs limité : En général, entre 4 et 12 unités selon le constructeur.
❌ Compatibilité restreinte : Seuls les switchs d’une même gamme peuvent être stackés ensemble.
❌ Câblage spécifique : Nécessité des câbles et modules propriétaires, souvent fréquents.
La pile virtuelle
Le stack virtuel, également appelé MLAG (Multi-Chassis Link Aggregation) ou vPC (Virtual Port Channel) , permet d’agréger plusieurs commutateurs via des connexions réseau classiques (fibre, cuivre, etc.). Contrairement au stack physique, il ne nécessite pas de connexion spécifique et peut fonctionner avec des switchs de gammes différentes.

Avantages :
✔ Flexibilité : Possibilité de stacker des switchs hétérogènes.
✔ Évolutivité : Permet d’ajouter plus de switchs sans contrainte matérielle stricte.
✔ Facilité de déploiement : Fonctionne avec des connexions standard comme le Gigabit Ethernet, 10 GbE ou plus.
Inconvénients :
❌ Performance Inférieure : La communication entre les commutateurs passe par le réseau, améliore la latence.
❌ Moins de redondance : Un problème sur le réseau peut affecter l’ensemble du stack.
❌ Complexité de configuration : Nécessité des protocoles comme LACP ou STP pour éviter les paramètres et gérer la haute disponibilité.
Stack Switch avec Cisco : Pourquoi est-ce une référence ?
Cisco est un leader dans le domaine des solutions de réseautage, et ses produits de stack switch sont particulièrement réputés pour leur fiabilité, leurs performances et leur facilité de gestion.
Les commutateurs empilables de Cisco, comme la série Catalyst, sont conçus pour offrir une intégration fluide dans les infrastructures existantes, tout en permettant une mise à l’échelle facile et une gestion centralisée.
Les modèles populaires de Cisco pour le Stack Switch
- Cisco Catalyst 9300 : Recommandé pour les grands réseaux de campus et les environnements d’entreprise, ce modèle prend en charge jusqu’à 8 unités avec une bande passante de stack allant jusqu’à 480 Gbps.
- Cisco Catalyst 3850 : Idéal pour les entreprises de taille moyenne à grande, ce switch offre des fonctionnalités avancées tout en permettant une gestion simplifiée.
- Cisco Catalyst 2960-X : Un choix économique pour les petites entreprises, offrant la possibilité d’empiler jusqu’à 8 switches pour une gestion centralisée.
Configuration d’un Stack Switch Cisco
Configurer un stack switch Cisco peut sembler une tâche ardue, mais en suivant un processus structuré, vous pouvez facilement mettre en place une pile de commutateurs fonctionnelle et performante. Voici un guide étape par étape pour configurer un stack switch Cisco.
Étape 1 : Préparation du matériel
Avant de commencer la configuration, assurez-vous que tous les switches à empiler sont du même modèle et qu’ils exécutent la même version du système d’exploitation Cisco IOS. Cette compatibilité est cruciale pour assurer une performance optimale du stack.
Switch#show version
Cela affichera la version du switch.
Étape 2 : Connexion des switches
- Empiler les switches : Connectez les switches en utilisant les câbles de stack fournis. Les ports de stack sont généralement situés à l’arrière des switches.
- Définir le switch maître : Lorsqu’ils sont allumés, un des switches deviendra le switch maître, gérant la configuration du stack. Il est recommandé de désigner le switch le plus performant comme maître.
Étape 3 : Configuration de base
Connectez-vous au switch maître via une console série ou SSH et commencez la configuration :
Switch> enable
Switch# configure terminal
Switch(config)# stackwise-virtual
Switch(config)# switch 1 priority 15
Switch(config)# switch 2 priority 14
Les priorités déterminent quel switch devient maître si le maître actuel tombe en panne. La priorité va de 1 à 15. Le switch maître est celui avec la plus grande priorité (ici le switch 1).
Étape 4 : Vérification de la configuration
Après avoir configuré les switches, vérifiez l’état du stack :
Switch# show switch
Cela affichera une liste des switches dans le stack et leur état respectif.
Étape 5 : Sauvegarde de la configuration
Sauvegardez la configuration pour éviter toute perte d’informations en cas de redémarrage :
Switch# copy running-config startup-config
Conclusion
L’intégration de stack switches, particulièrement ceux de Cisco, dans votre réseau peut grandement améliorer l’efficacité, la redondance et la gestion de votre infrastructure. En suivant les meilleures pratiques de configuration et en utilisant des équipements de qualité, vous assurez non seulement une performance optimale mais aussi une gestion simplifiée de votre réseau.